ESPACE-TEMPS : une mutation sans précédent

21/07/2017


Notre monde change considérablement, à l'échelle mondiale

Nous vivons une mutation en ce qui concerne les deux dimensions de notre univers que sont l’espace et le temps. La révolution digitale a mis moins de dix ans pour impacter en profondeur l'économie mondiale et bouleverser le fonctionnement des entreprises
"Nous avons le monde dans la main et il suffit de quelques clics et glissements de doigts pour naviguer dans la noosphère numérique. Seulement, tout cela exige de nouvelles formes de relations". Michel Serres. Petite poucette.

Tsunami d’une amplitude sans précédent +

Tous les citoyens de la planète sont interpellés parce qu’en chevauchant Internet, la mutation de notre Monde se déroule à la vitesse de la lumière. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous adapter à ce nouveau rythme de changement. Ou plutôt, entrer dans le flux, car il n’existe pas d’adaptation parfaite. Si une espèce est parfaitement en équilibre avec son environnement, elle disparaîtra avec celui-ci. A l'ère instable des accélérations, survivre nécessite de la souplesse, une adpatation agile et éveillée qui permet de trouver en permanence le chemin le plus efficace entre un problème et sa solution.

La révolution numérique +

Cette révolution numérique appelle une toute autre valeur émergente qui a toujours été là mais qui était marginale. Aujourd'hui elle devient centrale, c'est la valeur de l'intelligence, de toutes les intelligences y compris l'intelligence des mains. Les robots idiots feront le travail idiot hier encore effectué par les humains. Toutes les intelligences libérées deviennent peu à peu la matière stratégique de toutes les entreprises. On va vers une économie de l'humain, de l'intelligence, de la connaissance, des savoir-faire.

espace temps

Complètement anesthésié par sa vision quotidienne de la vie, le citoyen ne distingue pas l’ampleur des mutations en cours d’ici 2020. Nous sommes engagés dans un tourbillon de mutations pour lesquelles nos dirigeants actuels ne sont pas préparés.

Muter ou périr +

Les cycles économiques s'accélèrent. Les entreprises qui ne réussiront pas leur mutation pour se fondre dans ce nouveau monde de flux sont condamnées à disparaître. Sévèrement menacées par de nouveaux modèles, fragilisées dans leur vision, les entreprises sont contraintes de s'adapter à cette nouvelle ère d'incertitudes. L'enjeu est vital. Chiffre édifiant : plus de la moitié des entreprises florissantes du célèbre classement Fortune 500 ont aujourd'hui disparu.

Mutation d'une logique économique +

Nous sommes en train de vivre une mutation colossale, un nouvel étalon de richesse s’impose, en complément de la monnaie. Ce nouvel étalon c’est l'ensemble des richesses immatérielles; ce sont les détenteurs de la connaissance, du savoir et de l'intelligence. Et le lieu de richesse qui est en train de remplacer progressivement la place de marché, là où les choses se passent selon d'autres règles du jeu et d'autres logiques, c'est la Toile, Internet et le cyberspace. Ce n'est pas une crise que nous vivons mais une révolution, un changement de modèle avec Internet en toile de fond.

Un monde déboussolé en quête d'un nouveau sens +

En moins de dix ans, le monde est devenu flux. Les travailleurs ne travaillent plus la matière agricole ou industrielle mais des flux d'informations. Cette masse d'informations se transforme en trop-plein anxiogène.

Le passage de l’ère industrielle à l’ère des accélérations +

Nous venons de vivre une série de bonds technologiques qui ont servi de supports au développement de nouvelles pratiques humaines. L'économie mondiale est entrée dans une ère définitivement post-industrielle, digitalisée, dématérialisée. Cette période de transition nous oblige maintenant a chercher de nouveaux modèles de fonctionnement pour notre nouvelle société.

Inaction des politiques +

L’obsolescence des systèmes éducatifs est inquiétante. Notre société se fossilise à cause d'un système éducatif qui refuse de voir le monde qui change. Le numérique n’a pas raison sur tout, mais en France il ne fait l’objet d’aucune vision. Notre société est actuellement bloquée à cause du caractère exponentiel de tous ces changements et de l’inaction des classes politiques qui ne comprennent pas ce qui se passe et qui n'ont pas vu venir cette rupture.
On nous propose des solutions politiques forgées dans le cadre de la première révolution industrielle alors que nous sommes déjà entrés dans la troisième, voire la quatrième révolution industrielle, ou plus exactement la 1ere révolution post-industrielle. Les idées mènent le monde et les grands défis de notre temps exigent une politique de notre temps et non pas des réponses d’une politique d’un autre temps.

Les politiques feignent d'ignorer les bouleversements actuels +

Prendre des risques est à la base de notre nouveau monde en marche, mais nos sociétés ont accumulé tellement d'acquis et de sécurité au cours d'un demi-siècle que nous sommes inquiets devant l'ampleur des pertes que pourtant, nous devons consentir pour créer une société postmoderne, ni utopique ni cahotique.
L'histoire nous a appris que les sociétés comme les civilisations peuvent disparaître faute de s'être transformées à temps. Mais la pensée politique française préfère la certitude de perdre, en espérant minimiser les pertes, plutôt que de prendre le risque de gains potentiels


L'UBÉRISATION est une anecdote dans la robotisation

Le conflit des taxis n’est qu'un prélude à une transformation radicale du monde. Le XXIè siècle connaîtra l'équivalent de vingt mille ans de progrès et changement technologique. Mais le progrès pourquoi faire ? Le progrès ce n’est pas le changement, le progrès c’est l’amélioration au bénéfice de l’humanité.

ubérisation du monde

Tous les métiers sans exceptions seront touchés avec l'arrivée massive des robots et de l'"intelligence artificielle". Plus de la moitié des métiers connaissent déjà de profondes transformations, les métiers de main-d'oeuvre mais aussi de cerveau-d'oeuvre. Beaucoup disparaîtront, d'autres émergeront, certainement moins que ceux détruits.

Ubérisation +

Le nouveau préfixe "uber" indique un système nouveau qui utilise la Toile pour court-circuiter les systèmes anciens et leurs règles. La vague du numérique, la robotisation, l’intelligence artificielle, les objets connectés, bref, ce qu’on appelle de manière imprécise, mais ressentie, l'ubérisation de la société bouscule dans ses fondements nos sociétés dont les valeurs reposent sur le travail, le salariat, la production des biens, de richesses et de services et les différentes formes de redistributions décidées par nos choix politiques. Nous sommes face à une situation inédite mais sans nouvelles utopies pour prendre le relais.
L'ubérisation concerne chaque français et chaque citoyen. Le dirigeant de groupe du CAC40 est en grand danger potentiel, les professions réglementées, que les ubérisateurs attaquent de toute part, le senior qui voit s’éloigner la perspective du retour à l’emploi, déjà faible, nos PME, trop petites pour lutter. Bref, tout le monde !
Toutes les sociétés et les entreprises de la planète sont impactées par les changements technologiques et nous sommes confrontés à des situations inédites. Plus de 50% des entreprises vont périr mais ne le savent pas. Leurs modèles vont disparaître

Du prix à la valeur d'usage +

Le changement de modèle économique nous amène à passer d'une logique de prix à une logique de valeur.
Prix et valeur ce n'est pas la même chose. Dans l'économie de masse, le facteur déterminant était le prix de vente. Nous basculons dans une économie de la valeur d'usage où le prix certes restera un paramètre déterminant mais certainement pas le paramètre le plus déterminant. Si ce que j'achète me rapporte beaucoup plus que son coût, son prix n'a pas d'importance.
Cette valeur d'usage se substitue sous nos yeux à la propriété. Pourquoi acheter une voiture, des vêtements quand on peut les partager, les louer, les échanger en ligne ? Une révolution qui nous a fait passer du culte de la résidence secondaire à Airbnb.

Trouver sa juste place +

Tous ces processus actuels d’ubérisation (blablacar, airbnb, uber, amazon, ebook, etc.) vont trouver leur juste place dans le paysage économique. Il ne s’agit pas de prédire la disparition radicale de toutes les anciennes techniques. Il s’agit d’affirmer que, bientôt, ces marchés seront à maturité et que ces techniques y auront trouvé leur juste place, non pas en concurrence contre les autres techniques, mais en complémentarité d’elles.


POUR SURVIVRE DANS LE MONDE DE DEMAIN

Nous vivons la fin d'un monde, l'homme a besoin d'un nouveau rêve. Le "endettez-vous et consommez", c'est la misère intellectuelle et la mort à crédit. Nous sommes en train d'inventer un nouveau monde et de nouvelles valeurs dans lequel toutes les entreprises vont être embrigadées.

smart city,ville intelligente

Des données signifiantes noyées dans un océan d'insignifiance. +

Cultiver les réseaux de qualité et non pas errer dans le cyberspace où tout se dilue, où toutes les données signifiantes se trouveront noyées dans un océan d'insignifiance.
Il est urgent de redonner du sens à nos activités, et cela ne peut s'effectuer qu'en innovant au travail, pour identifier ce que les humains font mieux que les machines, et encore mieux avec les machines, et former de plus en plus de gens à ces nouveaux métiers. Ensuite développer des réseaux de qualité pour diminuer les distances du cyberspace, rallier et dynamiser les énergies individuelles.
Voir plus bas : innovations de rupture

Le défi : réformer nos sociétés. +

"L'usine du futur n'aura que deux salariés, un homme et un chien. L'homme pour nourrir le chien, et le chien pour empêcher l'homme de toucher aux machines".
Le défi à relever face à ce constat : être davantage créatif et collaboratif pour prospérer dans un monde balloté par les forces d'accélération qui remodèlent de plus en plus de domaines d'activités.


UNE ACCÉLÉRATION SIMULTANÉE

Nous vivons des ruptures, dans un monde qui fonctionne à 100 000 km par secondes, le temps que mettent les informations pour circuler sur la toile. Nous allons de plus en plus vite, mais pour aller où ?

2017 est une année capitale ! +

Nous vivons une des plus grandes mutations de l'histoire depuis que Gutenberg a déclenché la révolution de l'imprimerie en Europe. Pour nous adapter nous devons changer nos instruments de navigation et passer de la structure pyramidale à la structure en réseaux. 2017 est peut-être l’année la plus importante depuis Gutenberg. Anticiper et gérer le changement, c'est maintenant.

Passer à la structure en réseaux +

Le passage des structures pauvres (pyramidales) aux structures riches en réseaux est impératif pour survivre dans le monde de demain. Sinon, nous n'aurons pas la capacité de réactivité suffisante, telles les administrations françaises. Il faut donc s'engager sur la voie des organisations en réseaux dès à présent et abandonner les structures pyramidales, trop lentes, trop lourdes, trop rigides.
Voir plus bas : l'entreprise réseau

Ethique des réseaux +

La pyramide hiérarchique va céder le pas aux réseaux intercatifs et créatifs de petites entités autonomes impliquant des comportements corrects, une éthique : fidélité, confiance, confidentialité, respect, complicité, humour.
Ces réseaux n'ont rien à voir avec les amis de Facebook. Il s'agit d'une vraie communauté aussi immatérielle que réelle, fondant une identité. Un réseau dense et intriqué de communautés de vie et de terroirs.

  • accélérationdu temps
  • réseaux noosphère

Dans l'organisation et le pilotage des entreprises, c'est l'intelligence collective qui est aujourd'hui la pierre angulaire des nouveaux modèles de création de valeur en cours d'élaboration.

Internet & Noosphère +

La noosphère est une couche abstraite faite de connaissances autonomes et reliées entre elles par des réseaux infinis. Internet quant à lui, est un réseau physique de connexions multiples entre des processeurs informationnels, tant humains qu'informatiques. Internet n'est pas la Noosphère, il est une simulation sommaire des modes de communication entre cerveaux biologiques tels qu'ils ont été inventés par les hommes de Cro-Magnon. Internet n'est qu'un outil, certes fabuleux, dont les puissances et les vitesses ouvrent des horizons incroyablement fertiles.
Voir : nous voyons arriver actuellement une déstabilisation de grande ampleur qui construira une société de l'intelligence.

Changement de logique +

Comme déjà exprimé en introduction : "si ce que j'achète me rapporte beaucoup plus que son coût, son prix n'a pas d'importance". Il nous faut abandonner les schémas classiques de productivité et de logique de prix. Cela veut dire lâcher prise sur l'exigence des résultats financiers et leur substituer des objectifs plus philisophiques, voire abolir l'ego comme moteur de la performance.
Empathie, bienveillance, des valeurs qui séduisent les entrepreneurs les plus visionnaires.
Voir plus bas : l'homme a besoin d'un nouveau rêve

Passage du "je" au "nous" +

Tout est relié à tout. Tout est interdépendant de tout. "Je" n'est qu'un noeud de cet immense réseau. Ce passage du "Je" au "nous" est un changement fondamental dans notre société. Or, nos instruments théoriques ne sont pas forcément les meilleurs pour le faire. L'expression de Teilhard de Chardin est intéressante, il parle de noosphère, une "sphère de l'esprit", de l'esprit collectif.
Chacun, de nos jours, appartient ou voudrait appartenir à plusieurs communautés. Ce que Michel Maffesoli a appelé le tribalisme. Bien sûr, cette "tribalisation" du monde, c'est pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur: toutes ces initiatives traduisant la générosité, la solidarité, la passion, les échanges. Le pire, le sectarisme, le dogmatisme, l'enfermement et le repli identitaire, voire la guerre. Si l'on étudie par exemple le parcours des jeunes radicalisés: ils souffrent la plupart du temps non pas d'un ancrage communautaire, voire communautariste, mais d'une absence d'enracinement qui les rend proies de n'importe quelle attraction intégriste et fanatique.
Les idéologies intégristes ou terroristes attirent des personnes en manque, en manque de communion, de religion, de spiritualité, de relations humaines, en quête de sens.
Michel Maffesoli. Le temps des tribus

Reliance +

Dans un réseau authentique, les microgroupes sont éloignés dans l'espace mais unis spirituellement. C'est cela la mutation de fond sociétale : les idées sont collectives.


LA PLANÈTE DES ROBOTS

Ca va trop vite ! Comment nous adapter à cette nouvelle société connectée et mondialisée ?

Imprimantes 3D : une révolution en soi +

Il faut oublier les gadgets telles que tablettes, réseaux sociaux et autres jouets. Autre chose de beaucoup plus essentiel est en train de nous arriver, c'est la 2è génération de robots avec les imprimantes 3D. C'est cette nouvelle génération de robots qui arrive sur la pointe des pieds, cette innovation est européenne et asiatique. Les chinois savent fabriquer une maison entière par imprimante.

  • imprimantes 3D
  • imprimantes 3D

Les imprimantes 3D et les robots de nouvelles générations vont prendre en charge toutes les tâches inintelligentes de la société, laissant sans emploi des hordes d'handicapés culturels et intellectuels, incapables d'assumer le paradigme noétique. Voir : robots de nouvelles générations


L'ÂGE DE L'INFORMATION

Notre modèle est basé sur le salariat, or on voit que cela marche de moins en moins bien. On a une détérioration des classes moyennes.

Les industries de l'information explosent +

Avec ces technologies qui s'accélèrent de manière redoutable, nos emplois sont maintenant remplacés par des machines bien plus rapidement que dans le passé. Les industries de l'information explosent mais elles créent de moins en moins d'emplois.
La planète a connu bien des bouleversements et des ruptures. Qu'est ce qui est différent cette fois ? Il y a des machines et des programmes qui se débrouillent aussi bien ou mieux que des humains dans de nombreux domaines : pharmacien, analyste, journaliste, radiologue, caissier, agent d'accueil, travailleur non qualifié etc. Tous ces emplois ne vont pas disparaître du jour au lendemain mais de moins en moins d'humains les pratiqueront.

Quelques chiffres +

- En 1979, General Motors employait plus de 800 000 employés et a généré environ 11 milliards de dollars américains.
- En 2012, Google a généré à peu près 14 milliards de dollars américains en employant 58 000 personnes.
- L'ancienne industrie de l'innovation est à bout de souffle. Dans un pays comme les USA qui doivent créer plus de 150 000 nouveaux emplois par mois, la croissance de la population est une mauvaise nouvelle.
- Les salaires pour les nouveaux diplômés universitaires ont diminué ces dernières décennies et 40% des nouveaux diplômés sont obligés d'accepter des emplois qui ne nécessitent pas de diplôme.

Démographie galopante et disparition d'emploi +

Nous devons nous attendre à la diminution, voire la suppression de la sécurité sociale, de la pension et des allocations de chômage alors que le taux de chômage des pays européens va dépasser les 20%. Sans retraite nous serons amenés à travailler jusqu'à 70 ans passés. C'est déjà le cas dans certains pays où, en raison de l'effondrement de leurs systèmes de retraites, un grand nombre de travailleurs se voient dans l'obligation de recommencer à travailler.

Revenu de base universel +

Le revenu de base universel est un nouvel ensemble d’outils de base pour la politique monétaire du XXIème siècle, malheureusement trop souvent récupéré et exploité par des préoccupations électorales sans aucune vision ni aucune compéhension d'ensemble.
Il s'agit tout simplement d'abolir tous les systèmes de dépendance sociale (allocations de chômage, retraite légale, allocations familiales, allocations de maladie invalidité, assistance sociale etc.) et de payer, une fois pour toute, à vie, à tous les citoyens, une allocation mensuelle définitive (dès la naissance, à condition de prévoir des protections contre les parents peu scrupuleux), qui soit suffiante pour assurer une survie décente à chaque personne, de sa naissance à sa mort, quels que soient par ailleurs ses choix de vie (toute autre rémunération viendra en sus). Ce schéma a été maintes fois étudié : les actuels revenus de la TVA suffisent à financer cette allocation universelle pour l'Europe.
Dans cette logique, il n'y aura plus de chômeurs, d'assistés, de quémandeurs, de profiteurs, de parasites, mais il y aura des gens qui choisissent de pratiquer des activités, rémunératrices ou pas, en plus de leurs revenus de base. Les riches pourront continuer à vouloir être plus riches, mais les moins aisés ne seront plus pauvres.
Et pour les entreprises, elles ne pourront plus compter uniquement sur l'appât du gain et la peur de la misère et du chômage : elles devront mettre en place de réels processus de séduction et de motivation bien au-delà des gadgets psychosociologiques actuels.
L'Age de la Connaissance. Principe et Réflexions sur la révolution noétique au 21ème siècle. Marc Halévy
Voir aussi : Aallocation universelle / Revenu de base


NOUS SOMMES TROP INFORMÉS POUR RÉFLÉCHIR

Aujourd'hui, la principale richesse, l'information, submerge le monde à la vitesse de la lumière. Cette masse d'informations se transforme en trop-plein anxiogène.

  • livre numérique
  • saturation cognitive

La culture (la structure sociétale) va connaître le changement le plus profond. Les industries classiques du contenu (livres, journaux, musiques, films) sont sérieusement ébranlées. La structure technique bascule actuellement d’un média de masse vers une place publique planétaire, et la structure économique bascule d’un cul-de-sac capitaliste vers on ne sait quel nouveau modèle.


PARESSE CÉRÉBRALE

Que vont devenir nos civilisations avec des femmes et des hommes réfléchissant et agissant de moins en moins à force de tout confier aux machines ?

Ne pas être esclaves de nos outils (smartphones etc.) +

L’addiction à la technologie et à la connexion est croissante, est une servitude volontaire. La numérisation entière de nos activités humaines est à la fois merveilleux et extrêmement dangereux. Si l'on n'est pas capable de consacrer 6 heures de veille à soi-même, alors on est esclave. Cette servitude volontaire tranforme peu à peu les humains en zombies consommateurs de ridicules futilités.

  • outils numériques
  • numérisation

Des dizaines de millions de personnes du monde occidentalisé ne lisent plus, ne marchent plus, ne réfléchissent plus. Elles se contentent de répondre aux flots de messages futiles des réseaux sociaux et aux stimuli des annonces commerciales.

De l'ingénieur en sciences informatiques à l'illettré ? +

Il fallait un diplôme en sciences informatiques pour utiliser les premiers ordinateurs. A présent, les smartphones sont accessibles aux enfants et aux illettrés.
Le danger des robots c'est la crétinisation de l'homme par la technologie (lobotomisation audiovisuelle et l'atrophie intellectuelle, big-data et l'atrophie imaginative, hyper-connexion et l'atrophie autonomique, hyper-marchandisation et l'atrophie éthique, hyper-robotisation et l'atrophie manuelle).

Communiquer n'est pas un but en soi +

Nous sommes informés jusqu'à l'écoeurement, jusqu'à la saturation, jusqu'à la nausée. Toutes nos obsessionnelles connexions ne parviennent pas, ne parviendront jamais, à combler le vide intérieur de nos contemporains, contagieux mais pas communicable.


TRANSITION DIFFICILE

L'humanité dépérit d'atonie mentale et d'aplasie intellectuelle.

Les réseaux "dits sociaux" +

Les réseaux dits sociaux tels Facebook, Twitter etc. sont des empires aux pieds d’argile, car ils sont à la merci du comportement de leurs usagers. Il n'y a pas, sauf exception, plus de contenu dans un tweet que dans une volute de fumée de cigarette.
Il faut considérer ces réseaux comme une vogue temporaire et surtout pas comme un média stratégique pour l’avenir d’une activité économique quelle qu’elle soit. Il est donc essentiel de bien voir ces effets de mode afin de ne rien construire de durable sur eux ni de parier sur leur survie à long terme. Il en est de même pour les innombrables blogs sans intérêt où les individus sont les héros de leur quotidien et de leur médiocrité et non dans leur rapport aux autres.

  • bonheur
  • génération Z

Le plus grand danger est la lobotomisation des masses. On invoque des causes catastrophiques pour expliquer la fin possible de l'homme, mais personne n'a porté attention à notre soumission à la passivité musculaire et neuronale. Le vrai danger viendra de nous-mêmes, si nous sombrons dans la décadence d’une vie trop assistée par les robots

Génération baby-boomers, génération X, Y, Z et génération TBD ? +

Coexistent actuellement cinq, voire six générations connectées à toutes les populations du monde. La génération silencieuse qui a connu la Seconde guerre mondiale ; celle des baby-boomers, enfants des télécommunications, du transistor, de la télévision et des premiers ordinateurs ; lé génération X des jeux et des logiciels ; la génération Y des réseaux sociaux ; la génération Z des activités en ligne ; enfin, celle encore toute jeune dite TBD (to be determined, à déterminer donc) et qui est née avec le smartphone.

Notre système à bout de souffle +

Il nous faut inventer d'urgence une nouvelle société avec cinq ou six générations de vie. Les technologies matérielles évoluent au rythme rapide et exponentiel de la science, tandis que les technologies sociales évoluent, elles, au rythme de la capacité de changement des êtres humains, c'est à dire beaucoup plus lentement.
Mais, comme nos technologies ne ralentiront pas - la loi de Moore est la plus forte - nos technologies sociales devront suivre. C'est un énorme défi à relever. Chaque institution, chaque société, chaque collectivité doit accélérer le rythme auquel elle réimagine et réinvente ses technologies socales. Grand paradoxe : l'individu devra s'adapter au changement perpétuel !

Nos systèmes éducatifs n'ont rien vu venir +

Nos systèmes éducatifs ont mal anticipé la révolution numérique qui est en train aujourd'hui de perturber radicalement le profil du monde de l'emploi et des professions. Nous nous dirigeons à la vitesse du numérique vers de nouvaux types de sociétés dans lesquelles l'éducation, la formation et le travail actuels correspondent de moins en moins à ce qu'induit l'évolution inouïe de l'humanité.
Les écoles et les universités doivent devenir des lieux de découverte et de développement des intelligences, et non plus des lieux de "gavage". Les savoirs nourrissent les intelligences mais ne les remplacent jamais. L'intelligence peut s'accroître si on la cultive, mais personne ne peut cultiver notre intelligence à notre place. Elle peut s'étioler si on la laisse trop longtemps en friche.

Rester dans la course ? Métro boulot dodo, c'est terminé ! +

En travaillant en moyenne huit heures par jour, cinq jours par semaine, un salarié moyen pouvait s'offrir une maison, avoir deux enfants, avoir des loisirs et épargner en vue d'une retraite moyenne. Ce temps est révolu. L'emploi moyennement qualifié et bien payé a disparu. Pour réussir, la ponctualité ne suffit plus. Il faut avoir une stratégie.
En l'économie agraire, l'unité de valeur était la terre. En économie de services, ce sont les actifs intangibles : méthodes, brevets, logiciels et designs. En dans l'économie actuelle de la connaissance, ce sera le capital humain : le talent, les compétences, le savoir faire tacite, l'empathie et la créativité. Inutile de pleurer métro boulot dodo, c'est terminé


INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?

Un ordinateur est une mécanique rudimentaire qui additionne des 0 et des 1. L'ordinateur se contente d'exécuter mécaniquement et servilement ce qui lui est imposé par l'homme, sans avoir la moindre idée ou conscience de ce qu'il fait. Notre cerveau lui, se reconfigure en permanence au gré de ses relations avec son environnement

  • émergence de la conscience
  • algorithmes

L'ordinateur est peut-être un prolongement de l'esprit humain, une prothèse logique et calculante, mais il ne participe aucunement de l'esprit. Malgré la fascination qu'exerce la technologie sur beaucoup d'humains, rappelons qu'il y a infiniment moins de complexité dans une navette spatiale, une station orbitale ou tout Internet que dans une seule petite cellule vivante.

Pour démythifier l'intelligence artificielle +

Comment ne pas être désemparé face à "l'intelligence" des machines que nous créons, ou plutôt, face à ce que l'on appelle si abusivement IA pour "Intelligence Artificielle" qui résulte du croisement des algorithmes humains et de la puissance computationnelle des ordinateurs ?
Il suffit de comprendre que cette intelligence n'a absolument rien d'artificiel et est tout entière contenue dans les seuls algorithmes conçus par des hommes. Quelque soit l'adjectif plus ou moins journalistique qu'on y accole, comme "neuronal" ou "quantique" (alors que ces mots sont largement inappropriés), un ordinateur est une machine analytique, déterministe et mécanique sans la moindre intelligence
Voir : Intelligence artificielle. Marc Halévy

Un ordinateur ne sait pas ce qu'il fait +

Même si, par hasard, au travers de paramètres aléatoires, un ordinateur venait à "cracher" un résultat génial, il ne pourrait jamais s'en rendre compte ; la notion de "génie" n'est pas algorithmisable et requiert un regard humain. Ce n'est pas un ordinateur, sous bannière AlphaGo de Google, qui a battu le maître de go Fan Hui ; c'est un algorithme humain associé à une très grosse puissance de calcul.

Une révolution très positive +

Les puissances des ordinateurs rendent désormais possibles l'usage de la méthode algorithmique pour la simulation comportementale de processus complexes. C'est une révolution très positive tant pour la recherche scientifique que pour les applications économiques. Mais, de grâce, cessons d'appeler cela de "l'intelligence artificielle".


L'INTELLIGENCE : au coeur de la société en mutation

Un nouveau type de société émerge : la société de la connaissance et de l'intelligence, encore largement à construire. Ce n’est pas la 4e Révolution industrielle annoncée, ce sera plutôt la 1ere Révolution postindustrielle.

Intelligences fédérées +

Les réseaux sociaux qui ne sont ni réseaux, ni sociaux mais des conglomérats amorphes et inutiles où le voyeurisme peut rencontrer l'exhibitionnisme, ne sont que des balbutiements de ce que seront bientôt -sont déjà- les vrais réseaux sociaux qui regroupent, sous le mode collaboratif, des intelligences fédérées, électivement et sélectivement, par un projet commun. Ce sont de véritables tribus numériques, dispersées à travers le monde, dont les membres, dûment sélectionnés, n’ont pas nécessairement de contact visuel ou physique.
Voir : Résaux, l'autre manière de vivre. Marc Halévy

L'intelligence construit des réseaux +

L'intelligence c'est la capacité à relier entre elles les connaissances les plus diverses. Faire lien, comme l'indique son étymologie, c'est faire acte d'intelligence. L'intelligence construit des réseaux. Réciproquement : tout ce qui construit des réseaux, des maillages, des reliances fait preuve d'intelligence.
Les diversités ne peuvent avoir de sens que si on les met en relation. Les échanges et les interconnexions entre différentes disciplines et communautés d'acteurs sont la clé de l'évolution.
Voir aussi : pluridisplinarité. Pensée, connaissance, intelligence. EID Paris
Relier entre elles les connaissances les plus diverses : l'interdisciplinarité (Publié en 2012)

Décloisonner les disciplines étanches +

Le milieu économique global connait une transformation profonde. L’intelligence est au cœur de l'entreprise de demain. Toutes les intelligences : celles de la tête et des mains, celles du cœur et de la relation humaine, celles de l’intuition et de l’avenir, celles de la tradition et de la mémoire. Penser intelligemment, c’est mobiliser toutes ces intelligences et sortir de la vieille dictature de la seule raison. L’entreprise est un lieu de l'unir, de l'agir, de l'oser, du savoir et du penser, mais sans que ces cinq types d’activité soient cloisonnées, indépendantes les unes des autres
Voir : mikadent.com. Mutation de société



PARMI LES FUTURS POSSIBLES

Un monde glauque de robots stupides.
La nature humaine n'est que le résultat de ce que, à une époque donnée, une société en a fait, à partir de ses possibles culturels et techniques. Le monde réel échappe presque totalement au contrôle de l'être humain.

big data

Aujourd'hui, des technologies efficaces permettent le traitement en masse et la transmission rapide de gros volumes d'informations. Les règles du jeu changent du tout au tout. Mais il y a trop de tout, trop d'outils, trop de messages. Nous nous sommes fait doubler par nos propres créations que nous croyions maîtriser.

Nous travaillons plus qu'avant +

Dans l'idée de faciliter les services grâce à des algorithmes, ce qui est effectivement le cas, nous travaillons plus qu'avant. Chaque jour nous effectuons plus de tâches qui, il n'y a pas si longtemps, étaient effectuées par des personnes ayant emplois et rémunérations.

Travailler moins mais mieux +

Travailler moins, ça ne veut pas dire travailler moins d'heures, mais perdre moins d'heures d'énergie à faire des choses intutiles, et ce temps perdu est colossal. Il faut apprendre à se concentrer sur l'essentiel.
La France est paralysée par son immobilisme éducatif. Tout l’enjeu est de recréer une classe moyenne dont l'axiome ne sera plus d’être seulement capable de travailler, mais d'avoir les compétences requises pour exercer correctement les emplois disponibles.
Désencombrer : le silence est le terreau fertile de l'intelligence. L'entreprise est vivante et a droit, elle aussi, à une saine diététique. Voir : patience


L'ÈRE DU FICHAGE NUMÉRIQUE GÉNÉRALISÉ

Les paranoïas sécuritaires nous précipitent à la vitesse du numérique dans les filets d'une dictature digitale dont nous sommes les victimes actives et consentantes.

Avec les espions-robots, tout citoyen est un fraudeur potentiel +

Les sociétés de contrôle sont devenues incontrôlables et irrationnelles. Si vous dépassez la limitation de vitesse pour, par exemple, éviter un accident, vous êtes sanctionné comme un chauffard. La machine ne fait pas de différence. Les machines trouvent là une niche propice (à pomper le fric).
Le gouvernement multiplie les lois qui se canibalisent les unes les autres, tout en ne servant qu'à restreindre davantage la liberté du peuple. Si nous ne changeons pas de comportements, notre société pourrait imploser vers 2020.

Précaution, sécurité ou risque +

La liberté sera un jour de pouvoir faire un écart de régime sans déclencher une alarme, ou pire, une menace de son assureur. Chacun devra choisir les capacités et limites d'intervention des systèmes d'alerte et de surveillance. Le choix entre la précaution, la sécurité ou le risque devra être assumé.

espionnage numérique

L'Internet devient un outil de contrôle socio-politique. Il est très difficile de court-circuiter cette surveillance numérique qui, au nom de la transparence et/ou du contre-terrorisme, s'est répandue comme un nouveau fléau mondial. La transparence a deux visages, l'angélique er le pervers.


INNOVATIONS DE RUPTURE

Une idée neuve est d'abord perçue comme ridicule, puis comme dangereuse, puis, enfin, comme... évidente.
L'innovation passe par la remise en cause de ce qui était acquis. Des idées préalablement révolutionnaires deviennent l'orthodoxie.

Oser ! Car la facilité n'est jamais intéressante. +

Comme nous l'avons constaté, le changement de modèle économique nous amène à passer d'une logique de prix à une logique de valeur. L'accroissement de la virtuosité dans tous les métiers et toutes les entreprises, pour chacun d'entre nous c'est : oser le défi que la difficulté nous lance. La virtuosité, ce n'est rien d'autre qu'oser le difficile. Tout apprentissage se fait au travers d'épreuves et les plus grandes innovations proviennent des erreurs, ce qui n'est jamais facile.
Il ne faut pas que la peur des dérives conduise à une méfiance stérilisante vis à vis de la cyberculture et du numérique. Il faut au contraire relever le défi et ne pas s'effrayer outre mesure du développement technologique. Les robots doivent rester des outils au service de l'humain. Il est sain et salutaire de ne pas subir mais au contraire apprivoiser ce monde de robots, sans tomber dans la fascination puérile.

Nouveaux outils, nouvelles règles du jeu +

La densification informationnelle nécessite des technologies efficaces qui permettent le traitement en masse et la transmission rapide de gros volumes d'informations. La porte s'ouvre sur un nouveau champ qui appelle de nouveaux outils, de nouveaux concepts. Les règles du jeu changent du tout au tout.
La science avance au fur et à mesure qu'elle se dote de nouveaux outils. Si vous changez d'outil, vous ne voyez plus la même chose et vous êtes obligés de repenser vos théories. L'avancée technologique n'est pas une donnée stable sur le long terme et le sera de moins en moins avec la puissance et la vitesse de l'outil Internet.

"No pub". +

La logique du réseau supplante toute autre logique. Internet a changé la donne et signe la fin du modèle publicitaire. "No pub", fin de la communication push, intrusive et manipulatrice. Une après-communication se dessine : la syntonie. Ni communication, ni information mais l'accord harmonieux du "faire ensemble". Passer de la communication-marketing à la communication-projet. Mieux faire fonctionner, attirer et fidéliser au sein d'un projet d'organisation, dans le but de son succès.

Fin de l'idéologie de l'égalitarisme et de ses ravages +

L'idéologie de l'égalitarisme a fait d'énormes ravages dans toutes les dimensions de nos sociétés. La société de la connaissance telle que la nôtre est par essence inégalitaire. Ceux qui ne savent pas survivre sans assistanat et incapables de relever les défis sont condamnés à moyen terme. La tyrannie de la médiocrité et son nivellement par le bas rend vulnérables ceux qui seront sans réponse face au dynamisme et l'ingéniosité du reste du monde.

  • collaboration compétition
  • créativité intuition

A force de protéger un ancien modèle, on freine son aptitude à se transformer et on finit par le rendre vulnérable en le rendant incapable de se réinventer.

Concurrence > prédation > collaboration > stimulation créatrice

L'entreprise darwinienne +

L’"entreprise darwinienne" c'est l’entreprise auto-adaptative et co-évolutive. Ce n’est pas une entreprise fondée sur l’égoïsme, la sélection féroce des individus, l’exploitation sans vergogne des ressources naturelles et l’élimination des concurrents.
Si la querelle Lamarck vs. Darwin est dépassée depuis longtemps en biologie, c’est loin d’être le cas dès qu’on touche à l’homme, donc en anthropologie et en sciences humaines. Quand on tente d’appliquer une théorie scientifique qui traite des phénomènes de la nature aux affaires humaines, surtout quand on n’a pas compris cette théorie dont les concepts évoluent eux aussi en fonction des avancées des connaissances, la confusion peut déboucher sur des catastrophes telles que la crise d'Enron ou celle des subprimes.
La théorie des gènes égoïstes du biologiste de l'évolution Richard Dawkins a aveuglément inspiré l’ancien CEO d’Enron qui mena l'entreprise à la catastrophe. Avec la faillite d'Enron, 20.000 personnes de l'entreprise perdirent leur emploi et plusieurs centaines de millions de dollars constituant l'essentiel de fonds de pension, donc la retraite de milliers d'américains partirent en fumée.
Pascal Picq : s’adapter et innover pour survivre

S'adapter pour survivre ? Adapt or perish ? +

L’idée des espèces parfaitement adaptées à leur milieu est une vieille lune. On invoquait la sélection naturelle, considérant que les variations génétiques produisaient suffisamment de diversité pour proposer les caractères nécessaires à l’adaptation. L’exemple le plus connu est l’acquisition de la marche debout ou bipédie chez nos ancêtres lors du passage de la forêt à la savane. Le concept d’adaptation est vivement critiqué, car, en fait, c’était un faux concept qui se satisfaisait d’interprétations a posteriori ou ad hoc .
Il n’existe pas d’adaptation parfaite. Si une espèce est parfaitement en équilibre avec son environnement, elle disparaîtra avec celui-ci. Comme toujours dans la vie, il y a des exceptions, comme ces espèces dites "fossiles" car isolées dans des environnements très particuliers. Mais quelle entreprise aurait l’ambition d’être un cœlacanthe ?

On ne fera jamais voler un vampire comme un albatros +

Les grandes entreprises, et tout particulièrement celles anciennement issues du service public, possèdent des structures et des histoires profondes qui les préparent mal à la concurrence. Celles qui s’adaptent le mieux au changement bénéficient d’une ouverture à la concurrence depuis plusieurs années, ce qui leur donne un avantage sur d’autres marchés. Pour les autres, la décennie entamée en 2010 s’annonce très difficile et leurs capacités d’adaptation viendront de leurs aptitudes à faire évoluer leurs structures sans heurter leur histoire.
L’introduction de nouveaux outils ou de nouvelles règles managériales peut échouer dans une entreprise alors qu’ils se sont avérés efficaces dans une autre. Si les modifications proposées se révèlent incompatibles avec les structures existantes et vont à l’encontre de l’histoire de l’entreprise, c’est l’échec assuré, avec son cortège de traumatismes.
En fait, nous vivons sur des adaptations du passé et la vraie difficulté est de construire les adaptations de demain.
Voir : Pascal Picq. "Un paléoanthropologue dans l’entreprise. S’adapter et innover pour survivre"

Concurrence, une saine émulation +

Lorsque la concurrence est une saine émulation, loin de l'idéologie de la facilité, c'est l'ensemble de la collectivité qui en est l'heureuse bénéficiaire. Une innovation doit tout autant au travail de son inventeur qu'aux critiques sévères de ses amis, et bien sûr, de ses opposants. C'est comme cela qu'on avance.
L'entreprise moderne a compris que la concurrence et la compétition sont à remplacer par des concepts plus pertinents : l'exploration des possibles, la diversité, la coopération, la reconnaissance. Même quand on a réussi, on a beaucoup à apprendre des autres, y compris et surtout de nos concurrents, de leurs succès comme de leurs échecs.

Se créer un territoire riche en potentiels +

Le "marché" en soi n'existe pas. Ce sont les entreprises qui créént des marchés et non l'inverse. Chaque entreprise a besoin de se créer un territoire, c'est à dire de l'espace et du temps, si possibles riches et pleins de ressources et de potentiels, pleins de gisements d'avenirs possibles où cohabitent et co-évoluent en symbiose clients, partenaires et concurrents.
La diversité est une source potentielle d'innovation. Au sein d'une même interaction agissent aussi, parfois, des tendances contraires (par exemple, la concurrence, les conflits d'intérêt etc.).

Compétition sur un socle de coopération +

Depuis Darwin, de l'eau a coulé sous les ponts. Dans le management de la culture de coopération, la rivalité s'exerce en essayant de contribuer au maximum au fonctionnement de l'ensemble. L'énergie de chacun est concentrée sur la qualité de son travail et de l'aide apportée à ses collègues.
Cette collaboration nécessite un échange important d'informations. Chacun fera progresser le réseau sans être parasité par des luttes hiérarchiques.


CONCURRENCE et INTERACTIONS CRÉATIVES

L'émergence d'une innovation stimule les secteurs concurrents sans forcément les détruire. La concurrence ne consiste pas à s'isoler ni à se débarrasser des autres mais à co-évoluer. Le protectionnisme à outrance est une erreur fatale pour un pays. L'isolation est l'avant-dernière étape avant l'extinction.

Collaborer nécessite la confiance +

Il n'y a pas une personne sur Terre qui soit capable de fabriquer seule le dixième des composants d'un téléphone portable. Entre la conception du téléphone, celle des logiciels, la réalisation des pièces, puis l'assemblage, la commercialisationet le service après vente, ce sont littéralement des milliers de personnes qui ont coopéré pour nous permettre de disposer d'un tel joyau technologique. Les téléphones portables sont eux aussi, juchés sur "les éapaules des géants".
Autre exemple : les composants d'un satellite viennent de quelque quatre-vingt usines différentes
Toute transition vers la coopération plutôt que la compétition comporte une prise de risque et implique un haut niveau de confiance : le résau de petites entités symbiotiques est la solution.

Secret de longévité : l'excellence +

La seule stratégie d'avenir : exploiter totalement tous les potentiels, tous les talents, dans toutes les combinaisons possibles. L'élimination se fera par l'excellence et non par la compétition obsessionnelle et infantile, et encore moins par d'absurdes surréglementations. Viser partout l'excellence dans son métier. Toute médiocrité doit être bannie. Le bouche à oreille et la prospérité suivront. L'entreprise naguère prédatrice évoluera jusqu'à devenir un lieu de talents et de connaissances, un lieu de transmission des savoirs et des savoir-faire.
Abolir les relations de compétition, de concurrence, de prédation et de hiérarchisation, et leur préférer les relations de coopération et de symbiose. Transcender toute situation conflictuelle en développant à la fois l'individuation ET l'intégration : le business doit profiter à la société et non pas juste à l'entreprise. Faire de la propriété un moyen et non pas un but.
Le problème de la vie n'est pas de gagner tous les combats; il est d'éviter le combat. A l'issue d'une bataille il n'y a que des perdants, et le héros n'est pas celui qui gagne la guerre mais bien celui qui ne la déclenche pas, qui ne la fait pas. Il n'y a jamais rien à gagner dans une guerre.

Nouvelles valeurs : sens, lien, authenticité +

Ce qui donnait valeur n'en donne déjà plus. Peu à peu émerge une autre logique humaine, celle de la valeur supérieure de la connaissance et de l'intelligence. Les entreprises ont besoin de cohérence, de cohésion, de sens dans leur projet, de visibilité, de crédibilité. Les métiers vont être réinventés : basculement de l'argent vers le talent, vers ceux qui créent. Créer apporte du sens à l'existence. Les experts, les talentueux, les intelligents deviennent les nouveaux aristocrates. Les entreprises devront devenir des lieux de sens et de valeur.


L'ENTREPRISE RÉSEAU

La communication est un des moteurs majeurs des entreprises modernes, mais on est loin de la pub et ses cortèges de slogans pour analphabètes.

Oser lâcher une branche et s’accrocher à l’autre +

Bientôt, nous marcherons debout et cesserons de faire des grimaces, suspendus par une patte à la branche d'un arbre. Bientôt nous oserons quitter nos vieux modèles et nous ne nous taperons plus dessus pour une banane. Si nos lointains ancêtres les premiers hommes n’avaient pas franchi le pas des savanes arborées aux savanes ouvertes, le genre Homo n’existerait pas. Il faut oser lâcher une branche et s’accrocher à l’autre, mais pas les deux. Une nouvelle évolution n’exige pas de tout inventer; le plus souvent les éléments sont à portée de main. L’important étant, pour les humains de s’en saisir. Les processus du changement, seuls les politiques les ignorent...

réseau, noosphère

La plupart de nos organisations sont construites sur le modèle pyramidal hiérarchique, mais il est beaucoup trop lent, beaucoup trop lourd. Nous devons évoluer vers un autre modèle organisationnel : le réseau. Des petites entités autonomes fédérées par des projets communs et animées par un ensemble de 3 talents : le talent d'entrepreneur, le talent de gestionnaire et le talent de l'expert

L'entreprise moderne +

L'entreprise moderne doit passer de la gestion de stocks à la gestion de flux. Elle doit libérer la créativité, trouver des processus capables de faire de l'inédit, imaginer de nouveaux systèmes d'organisations, favoriser l'inventivité et l'entreprenariat collaboratif.

L'entreprise réseau +

Si la compétition conduit à innover, c'est dans le but de sortir le plus rapidement possible de la relation coûteuse... de la compétition. Inversement, une relation de symbiose et de coopération permet d'innover en syntonie.
Chaque entreprise est un être vivant avec une mémoire, une identité, une âme, donc une intelligence. La valeur économique naît bien de l'intelligence et d'elle seule. Il s'agit de cette valeur ajoutée qui est la somme des valeurs des ressources mises en oeuvre, additionnée de la valeur émergente de leurs interactions, donc de leur reliance, donc de leur intelligence.
Voir : L'après-communication. Dominique Annet

La stratégie : un réseau de réseaux +

Pour faire face aux perturbations majeures actuelles, développer un réseau de petites entités permet de mieux résister aux chocs, ce qui est de plus en plus difficile pour les parties vieillissantes de notre monde industriel trop centralisé. Le gigantisme des entreprises dinosaures les rend plus vulnérables dans notre monde instable et ses chocs récurrents.

Interaction et opportunités créatives +

Chaque interaction donne lieu à une propriété emergente neuve, qui elle-même engendre de nouvelles possibilités interactives. Les interactions multiples engendrent des effets inattendus : des propriétés émergentes. Le jeu peut vite s'emballer et ouvrir un champ infini de nouvelles possibilités créatives.

Cultiver l'utile, délaisser le futile +

Des milliers de pages web, des tonnes de papier, des événements organisés, des cocktails bling-bling, des articles de presse... tout ça pour quels résultats ? Les beaux folders et flyers servent souvent davantage pour les épluchures des légumes que la croissance des ventes. Où sont l'adhésion, la recommandation d'achat, la meilleure créativité, l'attention, la création ?

La taille optimale : attention à la taille critique +

Quand vous avez atteint la taille optimale, cessez de croître. Produisez des unités ou des équipes connectées, mais autonomes (pas indépendantes mais autonomes:) pour leurs décisions, et avec une bonne conscience de l'ensemble auquel elles appartiennent. Pas grand chose à voir avec les dinosaures de l'ère industrielle !

Caractéritiques d'un réseau à forte résilience générale +

- Une diversité d'acteurs pour présenter une diversité de réponses aux chocs imprévus.
- Feedback afin d'assurer une circulation rapide de l'information qui permet au réseau de s'ajuster plus vite
- Ce réseau ne doit pas être sur-connecté afin d'éviter la propagation des perturbations.



SPIRITUALITÉ EN ENTREPRISE

Le monde n'est plus ce qu'il était ! Les moines Tibétains deviennent plus médiatiques et influents que les présidents et les stars de cinéma. De l'autre côté, les multinationales les plus puissantes versent dans le mystique. Il est temps d'accepter cette évidence : nous changeons de paradigme.

L'homme a besoin d'un nouveau rêve +

N'importe quel projet, quel qu'il soit, naît toujours d'une imagination, d'une rêverie. L'homme a d'abord revé d'aller sur la lune, puis a réalisé son rêve. L'homme explorera l'univers et ce faisant, il offrira à Gaïa la dernière caractéristique qui lui manquait pour être pleinement considérée comme un être vivant.

  • Chade-Meng Tan Dalai Lama
  • Matthieu Ricard Marc Halévy

COMPASSION, SUCCÈS ET PROFIT
Empathie, bienveillance sont des valeurs qui séduisent les entrepreneurs les plus visionnaires.
Illustration 1: Chade-Meng Tan avec le Dalaï Lama. Voir : All the presidents's Meng
Illustration 2 : Matthieu Ricard, biologiste, devenu moine bouddhiste et traducteur du Dalaï Lama. Il était au côté du philosophe et prospectiviste Marc Halévy lors de l'Université d'été des patrons d'entreprises du Medef à Dijon. Voir : Un duo spirituel. Copyright photo : Jean-Christophe Tardivon, https://www.phototardivon.fr



DES VALEURS QUI SÉDUISENT LES ENTREPRENEURS VISIONNAIRES

Et si la compassion était également rentable ? Et si la compassion était également bonne pour le business ? Cela créérait les conditions pour la paix mondiale.

"Nous sommes tous motivés par le succès et le profit. +

"La spiritualité a sa place en entreprise" affirme Chade-Meng Tan, créateur du programme d'intelligence émotionnelle "Connectez-vous à vous-même". La méditation peut sauver le monde. On a du succès tant que nos actions sont justes. La paix intérieure, la joie et la compassion sauveront le monde. Je m'appuie systématiquement sur des données scientifiques attestant des effets de la méditation.
La compassion peut et doit être autre chose qu'une surenchère de bons sentiments. La compassion n'est pas la passivité. Par exemple, si on laisse quelqu'un de malveillant exercer sa perversité on ne rend service à personne. Et l'empathie n'est pas de la psychologie de bazar ni un assentiment inconditionnel.
Son conseil aux personnes empêtrées dans des conflits professionnels : "Si vous pouvez éviter cette situation, n'hésitez pas, fuyez. Si ce n’est pas possible, considérez alors votre chef comme un professeur de méditation."

Chade-Meng Tan : la compassion chez Google +

Génie au "QI de 156", il est le 107e employé de Google, et aujourd'hui probablement plus riche que certains des chefs d’Etat qu’il rencontre. Meng travaille énormément. Son véritable projet -paradoxal- au sein de Google : sauver le monde. "Mon rêve est de créer les conditions d’un monde de paix et d’obtenir cela en créant les conditions nécessaires pour la paix intérieure et la compassion à une échelle globale".
Connectez-vous à vous-même. Chade-Meng TAN

La compassion +

Comment peut-on étendre la compassion à des gens qui ne sont pas seulement nos ennemis personnels mais ceux de l'humanité toute entière ?
Eprouver de la compassion pour un tyran consiste à souhaiter l'élimination des causes mêmes qui ont rendu cette personne si détestable, et donc à penser : "Puissent la haine, l'avidité, la cruauté et l'indifférence diparaître de l'esprit de cet individu". En aucun cas cela exige que nous aimions cette personne, que nous approuvions son comportement ni que nous lui souhaitions de réussir. Le développement de la compassion nécessite un effort, il n'est pas inné.

Bien ou mal ? Altruisme génétique ? +

C'est un choix culturel que de qualifier tel ou tel comportement de "bon" ou de "mauvais". Nous naissons égoïstes mais l'éducation peut aussi bien accentuer les tendances instinctives que tempérer les comportements égoïstes.
Les biologistes confondent sous le nom d'"altruisme" des attitudes fort variées. Nous ne sommes vraiment altruiste que lorsque notre acte prétendument altruiste nous coûte quelque chose. Il n'y a donc pas d'altruisme génétique, mais la culture peut nous procurer le plaisir d'être altruiste.
Inversement, le sentiment de frustration, de colère nous envahit chaque fois que nous manquons une occasion de nous réaliser, c'est à dire d'exercer nos talents avec art et maîtrise. Evacuer un stress en déversant sa colère sur autrui dégrade la qualité de vie. Si nous construisons collectivement des pyramides hiérarchiques basées sur l'avidité et la soif de pouvoir, nous exacerbons des négativités, engendrant des discordes, des conflits et des guerres.

Les "mèmes" et les gènes : +

La culture c'est ce qui fait que nous sommes plus que nos gènes. Les traits culturels ou "mèmes", sont acquis au cours de la vie individuelle et transmissibles aux descendants, mais aussi à tout être humain. Il en va ainsi des connaissances, on peut en faire bénéficier le plus grand nombre. Mais la transmission culturelle est aussi utilisée pour manipuler les comportements individuels; de la publicité à la politique, le champ de manipulation est sans limites.
Vouloir accomoder de manière simpliste le changement culturel à la sauce de la sélection naturelle peut donner lieu à des dérives hallucinantes.
Voir plus haut : la théorie des gènes égoïstes de Richard Dawkins, biologiste de l'évolution. L'entreprise darwinienne Jeffrey Skilling, l’ancien CEO à la tête d’Enron, adopta un management par le stress avec les principes du "gène égoïste" et de la cupidité, avec les conséquences désastreuses que l’on sait. Pour ces gens-là, il n’y a pas de société ; mais c’est la société qui finit par les condamner ou les expédier en prison. La loi des hommes finit toujours par les rattraper

L'épigénétique, cette grande révolution : +

Après une période de "tout ADN" la science de l'hérédité entre dans une nouvelle ère, très probablement celle de l'épigénétique. De même, la société de demain va se tourner vers des rapports de flux et de régulation, et quittera les rapports de force.
Rapport de force : moi contre toi, compétition et concurrence acharnée. Harmonie impossible.
Rapports de flux : se régulent les uns par rapports aux autres, effets systémiques. Empathie, être à l'écoute de son ecosystème.
L'épigénétique, cette grande révolution, va définir la médecine préventive de demain par rapport à la médecine thérapeutique et au poids des médicaments dont on n'est jamais trop sûr que leur interdépendance va causer plus de maladies que celles qu'ils essaient de guérir."
Joël de Rosnay (Epigénétique et Sciences de la complexité)



QU'EST-CE QUE LE TEMPS ?

Notre rapport au temps est devenu pathologique : nul ne peut plus maîtriser le temps tant la lenteur humaine est devenue dérisoire face à la vitesse des informations et des connaissances dans cette noosphère que nous appelons confusément Internet.

  • temps mémoire
  • espace temps

Le temps mécanique et le temps organique +

Le temps mécanique standard est mesuré par les horloges. Il est donc relatif à une horloge donnée. C'est une pure vue de l'esprit qui ne tient approximativement que pour les systèmes lents. Ce temps est conventionnel
Le temps organique n'est pas mesurable au moyen d'horloges mécaniques; mais en revanche il constitue l'horloge interne du processus et en marque le rythme propre, le pouls, la palpitation. Ce temps organique n'est pas conventionnel mais réel. Lorsque l'activité est nulle, le temps n'existe plus.

Le temps perçu, le temps actif +

Le travail ne se mesure plus en heures, puisque la valeur du temps dépend de ce que l'on en fait. Par exemple, se faire arracher une molaire chez le dentiste ne sera pas perçu de la même manière que déguster un excellent dîner en bonne compagnie. C'est l'activité qui engendre "son temps", celui dont elle a besoin pour s'y déployer (symétriquement, il en va de même pour l'espace). L'activité, en se développant, engendre du temps et de la durée, il n'y a pas de temps absolu. Le niveau d'activité détermine la mesure du temps.

L'obsession planificatrice nous fait perdre du temps +

Moins on organise, planifie, ordonne et prévoit, plus grand est le nombre des possibles : l'organisation ferme le champ des possibles. Quelqu'un qui est toujours en retard, quelqu'un qui travaille trop et qui se trompe, qui court tout le temps est quelqu'un qui travaille mal, qui gère mal son temps, qui ne fait pas la différence entre l'essentiel et l'accessoire, entre l'important et l'urgent. Les passionnés n'ont pas le sentiment de travailler, ils s'accomplissent et prennent le temps nécessaire pour exercer adéquatement leur métier dans la joie.
Notre culture veut tout planifier alors que la complexité du monde réel rend tout imprévisible, donc implanifiable

Emergence du temps et de l'espace +

Une émergence est une solution inédite qui survient lorsqu'une tension locale ne se dissipe pas d'elle-même, soit parce que la tension est trop forte, soit parce que le milieu y est réfractaire.
L'univers a émergé dès qu'il a commencé à s'organiser : espace et temps sont des émergences et non des constituants premiers. Toutes les qualités et propriétés de cette organisation (gravitation, électromagnétisme, interactions nucléaires fortes et faibles) sont émergentes. Notre réalité est émergente. Le temps n'existe que dans et par cette émergence, et l'espace n'existe que dans et par cette émergence.
Si l'on veut bien suivre les théories physiques d'aujourd'hui, force est d'admettre que l'espace-temps et la matière ne sont pas premiers, mais seconds c'est-à-dire qu'ils sont produits par l'intelligence cosmique. On comprend, alors, que la nouvelle physique et la nouvelle cosmologie ne soient plus matérialistes, mais bien spiritualistes. Car que sont cette intelligence cosmique, cette mémoire cosmique et cette intention cosmique si ce n'est l'Esprit au sens que Goethe, Schelling ou Hegel donnaient à ce mot, si ce n'est Dieu dans l'acception panenthéiste d'un Spinoza ou d'un Einstein ?
Marc Halévy. Le paradigme des processus complexes

Emergence de la conscience +

La matière est l'émergence de l'activité. La vie est une émergence de la matière. L'esprit (la pensée, la conscience) est à notre connaissance, l'ultime propriété émergente de la matière qui s'organise.
Les 4 fonctions des champs de conscience sont :
- la pensée
- l'intuition
- la sensation
- la perception.
La physique de demain sera plus une physique de l'esprit qu'une physique de la matière-énergie. La vision matérialiste encore dominante se trouve aujourd'hui devant un nombre croissant d'impasses.


ESPACE-TEMPS-MATIÈRE

L'univers est un processus qui se créé de l'espace et du temps pour s'y déployer. Il est une mémoire vivante.

Nouvelle vision du monde : tout est réseau +

Dans la nouvelle vision du monde, l'univers est un vaste organisme vivant, animé (anima, en latin, signifie "âme") de la simple intention d'accomplir tous ses possibles.
L'univers est conçu comme un tissu dynamique d'événements interconnectés. Aucune des propriétés d'une partie quelconque de ce tissu n'est fondamentale; elles découlent toutes des propriétés des autres parties et de la cohésion générale de leurs interactions détermine la structure du tissu entier. Voir : noocafe.com. Dans l'univers, tout est réseau

  • energies cosmiques
  • spiritualité cosmique

L'esprit s'étend au-delà du cerveau non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps.

L'esprit du temps et la conscience +

Notre conscience est un point de rencontre, une cristallisation de courants divers qui s'entrecroisent, s'attirent ou se repoussent. Une pensée personnelle est celle qui suit la pente d'une pensée collective.
R. Sheldrake parle de "Chréode" (direction nécessaire) pour décrire la simultanéité de découvertes proches ou semblables en des laboratoires très éloignés les uns des autres. Les chréodes capturent et canalisent les forces pour les guider vers une interaction avec la matière dans le temps.
Voir : noocafe.com. champs morphiques et chréodes
Quelques notions essentielles pour comprendre le monde en marche : attracteur ; tension ; intention ; émergence ; complexe ; processus ; accomplissement. Voir : attracteurs de forces


SPIRITUALITÉ. L'ESPRIT : DIEU

Le Salut par la religion puis par l’idéologie, puis par la science, la technologie, puis la croissance, la richesse, a pris fin.
Aujourd'hui la quête de sens dans un monde qui a perdu ses repères fait son marché dans une sorte de self-service où l'on va trouver un peu de zen, de tantrisme, de yoga de cri primal, de New Age californien, de candomblé brésilien etc.
Pour d'autres, la technoscience devient une spiritualité. La technoscience remplace le totem ou Dieu par les logos omniprésents de Google, Facebook, Twiter, Apple etc.
Voir noocafe.com. Spiritualité: nous sommes à la croisée des chemins.

PRISE DE CONSCIENCE

La civilisation susceptible de survivre est celle qui s'aura s'adapter aux changements de son environnement, qu'ils soient physiques, sociaux, politiques ou spirituels. Spiritualité dans le sens de cette quête de donner du sens à ce qu'on est, à ce qu'on fait, à ce qu'on dit.

Conscience collective +

Nous sommes beaucoup plus conscients de tout ce qui se passe sur la planète, souvent malgré les pouvoirs en place. Cette conscience augmentée nous impose une responsabilité éthique planétaire. Nous possédons donc réellement une conscience collective. L'humanité est, de fait, entrée dans une troisième phase de développement.
La noosphère est cette troisième phase qui fait suite à la géosphère (matière inanimée) puis à la biosphère (vie biologique). De la même façon que l’apparition de la vie a changé la géosphère, l’émergence de la connaissance humaine a fondamentalement modifié la biosphère.

Mission de l'humain : devenir un centre de Conscience +

Remettre l'humain au centre du jeu mais non pas dans un sens égoïste, hédoniste, nombriliste, narcissique mais comme l'humain porteur d'un destin qui est le passage de l'avènement de la vie à l'avènement de l'esprit, comme l'algue bleue a été le passage de l'avènement du minéral à l'avènement du vital.
Une fois la vie passée, il reste l'oeuvre, et le souvenir génétique et psychique. L'information se perpétue, transformée en mémoire. On a un destin, une mission et tant que l'homme n'en prendra pas conscience il n'y a aura que de la misère. La prolifération de cette indispensable prise de conscience ne peut passer que comme cela : chacun peut et doit devenir un centre de Conscience !

  • la vie
  • espace temps matière

C'est l'activité qui, en se développant, engendre du temps. De l'énergie jaillra le temps.

Le temps est notre ressource la plus précieuse +

La ressource la plus rare n'est assurément ni le pétrole, ni l'intelligence collective que nous pouvons déployer ensemble, la ressource la plus rare est tout simplement le temps, ce luxe suprême. Le temps ne s'achète pas, mais à force de temporiser pour ne pas assumer les décisions pourtant urgentes, nous laissons les bateleurs scientifiques agir comme des machines à retarder le temps de l'action. Lobbies souterrains, tentatives de manipulation, falsifications, combats d'ego, anathèmes, piratage informatique... contribuent à la myopie d'une partie des acteurs politiques et économiques.


UN PEU DE PHILOSOPHIE POUR CONCLURE

Rupture de civilisation

Nous sommes engagés dans une nouvelle phase de l'évolution humaine, sans connaître ses contours émergents, et avec beaucoup d'interrogations sur cette planète numérique, digitale, connectée, cette noosphère.
Paradoxalement, alors que le numérique est fondé sur un code binaire 1.0. basique et trivial, il constitue un psychotrope qui excite puissamment l'imaginaire, d'une façon débridée.

  • adn robots
  • robot

Le progrès technologique devient une sorte d'idéologie dominante en ce début du XXIè siècle. Pour autant, peut-on faire confiance à la technoscience comme moteur de notre évolution ? La technologie peut être un tremplin d'humanisation, mais aussi un facteur de déshumanisation.


DÉRIVES ET SOLUTIONS DU NUMÉRIQUE

Le XXIè siècle connaîtra l'équivalent de vingt mille ans de progrès et de changement technologique, mais pour ce qui est de l'intelligence humaine, si elle connaît des progrès, ils sont très lents.

L'homme peut devenir sa propre menace +

Nous vivons une rupture paradigmatique qui peut mener à une hyper aliénation de l'homme qui deviendrait l'esclave d'un monde numérique. En attendant les virus, les éruptions volcaniques et les tsunamis, l'humanité postmoderne oeuvre déjà à son déclin depuis que les machines se substituent toujours plus aux humains au lieu de les compléter. La 6è extinction que nous vivons est due à une espèce, la nôtre.

  • impulsions nerveuses
  • Vie marchandise

Depuis le néolithique, il y a eu manifestement très peu de progrès de la conscience, de l'intelligence ou du cerveau humain, aujourd'hui encore, si vite enclin à la barbarie un peu partout sur la planète, et souvent près de chez nous. Nombreux pensent ainsi "si tout le monde faisait comme moi, il y aurait moins de problèmes sur Terre". C'est une façon de regarder ailleurs et ne pas assumer sa part de responsabilité.

Quel danger ? +

La coexistence d’une technologie avancée avec une conscience limitée est un mélange dangereux.
Il est nécesaire que notre cerveau évolue rapidement et soit capable de prendre en compte raisonnablement la responsabilité qu'implique cette poussée de créativité et de puissance que nous vantons tant, mais que nous ne savons pas encore encadrer, assumer avec la prudence requise.
Voir noocafe.com : violence ou mutation

Le corps humain obsolète +

Après les OGM, l'HGM, l'homme génétiquement modifié. Les gourous de la technoscience nous vendent leur utopie naïve. Nous allons vivre deux cents ou quatre cents ans, nous allons devenir plus beaux, plus intelligents. Nous allons résoudre tous les problèmes génétiques. Le corps humain avec son petit cerveau serait devenu obsolète.


LE TRANSHUMANISME

Ce mythe ridicule permet aux GAFA de mettre la main sur toutes les innovations médicales à venir

La vie humaine est plafonnée +

Des biologistes néerlandais et américains ont démontré que la vie humaine est plafonnée à 115,7 ans pour les femmes et à 114,1 ans pour les hommes. La raison en est simple : tout système complexe - comme tous les matériaux - additionne, tout au long de sa vie, des micro-dysfonctionnements qui s'accumulent jusqu'à atteindre une densité globale, dans le corps, qui fait basculer celui-ci d'un régime néguentropique (la vie) à un régime entropique (la sénescence et la mort).
Pour le dire autrement, tout être humain - comme tout être vivant, selon son espèce - naît avec un potentiel néguentropique donné, à peu près identique pour tous les individus normaux de la même espèce ; un potentiel qui, chaque jour, est exploité et ne se renouvelle que de plus en plus partiellement au fur et à mesure du vieillissement.
Ce phénomène est holistique et non pas analytique : le fait de raccommoder chaque petit trou dans un tissu n'empêche pas ce tissu de s'user globalement et de finir en charpie ; au contraire, les raccommodages locaux induisent des tensions qui affaiblissent d'autant plus vite le tissu alentour. Voilà qui met enfin un point final aux élucubrations transhumanistes.

La jeunesse et la vie éternelle +

Ce mythe, vieux comme le monde, promet la jeunesse et la vie éternelles pour les rares qui en auraient les moyens financiers. L'idée qui agit derrière ce mythe absurde est de remplacer, au fur et à mesure de leur usure, les organes défaillants du corps organique par des prothèses technologiques et micro-technologiques. Philosophiquement, ce mythe est délétère car l'immortalité est grosse d'un cauchemar spirituel et une catastrophe démographique. Scientifiquement, ce mythe est purement ridicule car toute approche analytique et mécanique de la complexité organique du vivant est conceptuellement vouée à un échec cuisant. Mais économiquement, ce mythe ridicule permet aux GAFA de mettre la main sur toutes les innovations médicales à venir.

Transformer l'humain par la technologie +

Transformer l'humain par la technologie sous l’enseigne des NBIC, pour nanotechnologies, biotechnologies, intelligence artificielle et sciences cognitives.
En Transhumanie, une partie de l'humanité pourra s'offir des pièces de rechange. Certains envisagent déjà leur immortalité, il leur suffira de changer d'organes et de cellules. Devenus instruments, qu'en sera t-il de notre âme et de ses passions ?
Au Japon une vaste campagne de marketing a transposé la tristesse en pathologie. Objectif : vendre des antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères à un peuple pour qui la tristesse est une émotion hautement valorisée, quelque chose que l'on doit être capable d'atteindre. Intelligence artificielle le transhumanisme est narcissique. Visons l'hyperhumanisme. Joël de Rosnay

Après les prothèses mécaniques, les prothèses génétiques +

Quel sort réservera t-on aux rebuts de ce bricolage génétique ? Le même cauchemar que pour ces poussins mâles, broyés vivants au rythme de 50 millions par an pour cause de leur inutilité ? Dans les milieux sportifs on constate depuis longtemps déjà les excès et les ravages de cette quête du surhomme. Pour gagner une course ou un match, ou battre un record, il n'y a plus d'autres moyens que de passer par des dopages, des drogues, des hormones, des prothèses et de la chirurgie. Seul le spectacle compte. La fabrication de l'homme augmenté ou immortel ne se fera pas sans casse !
Bienvenue en Transhumanie Geneviève Ferone et Jean Didier Vincent.

  • clones
  • Vie marchandise

Certains veulent tuer la mort et nous rendre immortels. Et surtout, diriger notre vie selon leur bon désir.

L'immortalié c'est la mort +

Google n'est pas mauvais en soi, mais ce qu'il prépare fait froid dans le dos. La promesse de la vie éternelle nous empêchera de nous poser des questions sur la propriété des données, nos données, sur nos vies, jusqu'au plus profond de notre ADN, pour quelques miettes de vie gagnée.

Compétition homme / robot +

Qui finira au service de qui ? Cette obsession de repousser sans arrêt la limite de la vie de l'homme aboutit à considérer l'imperfection comme une infirmité originelle que l'homme doit corriger.
Le fantasme de ces docteurs Frankeinstein, c'est la race supérieure, au pouvoir immense lié à l'utilisation de milliards de données aux fins de mieux gérer notre monde malade.

Une espèce parfaite +

Le transhumanisme représente un lourd danger, bien au-delà des délires extrêmes des post-humanistes. A quoi ressemblerait une humanité dans laquelle chacun d'entre nous verrait ses lacunes et faiblesses corrigées au point de ne plus faire de différence entre l'homme et le robot. Une humanité dans laquelle nous serions augmentés d'une telle façon que nous serons tous les mêmes et pour l'éternité (ou bien plus inégaux que jamais, si cette opportunité est réservée à certains).


LE CERVEAU AUGMENTÉ

Même si vous accumulez dix mille, voire quarante mille heures d'introspection, que vous déterrez des couches successives de subconscient, il reste une chose que vous ne trouverez pourtant jamais, apparemment : c'est le cerveau.

  • neurones
  • bots

Les recherches se succèdent et semblent confirmer la capacité de la méditation à provoquer des changements profonds dans le cerveau, liés à la réduction du stress, mais également à la capacité de décision, ou même à la créativité.

Mutation urgente du cerveau humain +

Il nous faut développer d'urgence une éthique planétaire. C'est le problème fondamental de notre époque et il faut espérer une mutation du cerveau humain pour y répondre. Notre évolution est déjà passé par tant d'évolutions ! Alors pourquoi pas cette mutation éthique qui devient urgente. Pour cela il faut en finir avec la pensée linéaire, trop réductrice et simplificatrice, et assumer les capacités de la pensée flexible. Dans un milieu extrêmement instable et turbulent tel que notre monde aujourd'hui, toute structure rigide est condamnée à se pétrifier et à se briser. Notre pensée linéaire et rigide doit devenir souple et fluide.

Dépasser le thanatos, cette tension suicidaire de l'humanité +

Il est établi aujourd'hui que les gènes ne déterminent pas le comportement et que les facteurs sociaux et environnementaux peuvent réguler l'expression des gènes, jouant un rôle crucial dans de nombreuses maladies.
Des équipes de recherche se penchent à présent sur les modifications épigénétiques induites par la méditation (les synapses se reconfigurent en permanence.) Une approche combinée de la médecine et de la méditation peut donc se montrer très efficace dans le traitement de nombreuses maladies.
Les recherches se succèdent et semblent confirmer la capacité de la méditation à provoquer des changements profonds dans le cerveau, liés à la réduction du stress, mais également à la capacité de décision, ou même à la créativité.


Ressources associées :




accélération du temps

Merci d'être en retard.
Survivre dans le monde de demain

Thomas Friedman persiste et signe : non seulement la Terre est plate, mais en plus elle s'emballe ! Pour le meilleur et pour le pire. La raison de cet emballement ? La fameuse loi de Moore qui veut que la puissance des ordinateurs double tous les deux ans. Mieux encore, il n'y a pas que les ordinateurs, mais la puissance des logiciels aussi et celle des réseaux qui s'amplifie et s'accélère. Ces fabuleuses puissances s'accumulent dans le cloud (ou " nuage "), ces serveurs accessibles instantanément par tous et partout. Le potentiel de créativité et de destruction du " nuage " est d'ailleurs tel que Thomas Friedman l'a rebaptisé " supernova " : c'est elle qui permet " l'ubérisation " des sociétés, mais aussi Airbnb, et le terrorisme. Elle bouleverse en profondeur nos institutions, nos entreprises, notre travail et les écosystèmes de la planète. Formidable outil d'émancipation individuelle, c'est aussi un rouleau-compresseur ultrarapide qui lamine les positions acquises.


Thomas L. Friedman
Saint Simon Editions

16 mars 2017

Les réseaux

Réseaux
L'autre manière de vivre.

Les réseaux bouleversent toutes les dimensions de nos vies parce que le réseau est le modèle émergeant de toutes nos organisations sociales et communautaires, professionnelles et entrepreneuriales. Le modèle pyramidal qui, longtemps, fut le grand modèle de référence des organisations humaines, est devenu trop lent et trop lourd pour pouvoir affronter, avec efficience, l'effervescence, les turbulences et les complexités de nos environnements socioéconomiques.
L'objectif de ce livre de référence, le premier en français, est d'étudier tous les aspects du phénomène « réseau » avec les yeux d'un scientifique spécialiste en physique des systèmes complexes. Nous vivons en réseaux, nous travaillons en réseaux, nous évoluons en réseaux ; il est temps de comprendre ce que « réseau » veut dire !


Marc Halévy
Editions Oxus

3 janvier 2015

Qui va prendre le pouvoir

Qui va prendre le pouvoir ?
Les grands singes, les hommes politiques ou les robots

Robots et démocratie

C'est nous qui éliminons les grands singes et qui créons les robots. Comment apprendre à vivre avec ces nouvelles intelligences artificielles pour assurer un futur meilleur à l'humanité ? Ma réponse d'éthologue et de paléoanthropologue est qu'il nous faut d'abord comprendre les intelligences naturelles qui accompagnent notre évolution, à savoir celle des singes et des grands singes. Sinon nous serons les esclaves des robots."
Ce livre plein d'humour nous apprend beaucoup sur nous-mêmes, sur les hommes (et femmes) politiques, sur les grands singes... et les robots. Ce livre est aussi un bestiaire à clés, où toute ressemblance avec des personnages existants risque de ne pas être pure coïncidence...


Pascal Picq
Odile Jacob

3 Mai 2017

ubérisation du monde

Entreprise : muter ou périr

Mobile, collaborative, interactive : l’entreprise de demain n’aura plus rien à voir avec les modèles qui, aujourd’hui encore, prédominent. Une quatrième révolution est en marche : salariés, patrons, actionnaires, réveillez-vous !
En moins de dix ans, la pulsation du monde est devenue une sorte de « flux » événementiel continu. Cette nouvelle révolution malmène l’économie mondiale et bouleverse le fonctionnement des entreprises : remise en cause de l’autorité, organisations horizontales, innovations « disruptives », digitalisation des relations...
D’une société fondée sur la valeur de propriété, nous passons à une société reposant sur la "valeur d’usage" : fini la résidence secondaire, place à Airbnb ! Facebook et la consécration de la relation instantanée et du "selfie" accentuent le phénomène, en "digitalisant" la personne au sein d’une société devenue très individualiste. Et si Apple est désormais la première capitalisation mondiale, c’est parce qu’elle est la première à avoir réussi à maîtriser la chaîne des émotions : la "Life Time Value". De la surinformation à la gestion des Big Data, les auteurs proposent des solutions pour réinventer l’entreprise.


Denis Marquet (Auteur), Edouard Rencker.
Archipel

13 janvier 2016

Ubérisation

Uberisation : Un ennemi qui vous veut du bien ?

L’ubérisation excite toutes les peurs, les fantasmes, les espoirs. Les jeunes entrepreneurs y voient un espoir de trouver leur place. Les grands groupes se demandent comment transformer leur façon de toucher leur public, attirer des talents et les fidéliser à l’heure où le numérique leur fait perdre leur attrait. Les politiques sont totalement perdus et dépassés par le phénomène. Et le grand public se demande ce qui se passe vraiment. L'ouvrage se propose de faire le point sur ce qu'est l'ubérisation, son impact dans la société, ses opprtunités et ses limites. Pour cela, il donne la parole aux acteurs de cette nouvelle économie : le chauffeur VTC, l'hôtellier, le dirigeant de start-up, le président de grand groupe, le DRH, le politique, le sociologue... Chacun raconte l’impact sur sa vie, son business, son secteur, son revenu, sa place dans la société. Les auteurs proposent ensuite leur analyse et leur perspective.


Denis Jacquet et Grégoire Leclercq
Editions Dunod

12 octobre 2016

Hubert Reeves Malicorne

La postmodernité a l'heure du numérique

Faut-il être optimiste à propos du numérique et du monde connecté ? Est-ce une chance ou un péril pour l'humanité ?
Deux intellectuels atypiques s affrontent sur cette problématique qui est en train de bouleverser le monde des idées.
D'un côté, Michel Maffesoli, le dionysiaque , considère le numérique comme la paradoxale continuité des sociétés prémodernes.
Et de l'autre côté, Hervé Fischer, le prométhéen, pousse le maître dans ses retranchements : pour lui le numérique propose un nouvel avenir à l humanité. A l'un la continuité, à l'autre la rupture. En amis attentifs à la réflexion de l'autre, ils parviennent à dresser une nouvelle carte de la pensée sociologique adaptée aux temps qui s'annoncent.
Biographie de l'auteur
Membre de l'Institut universitaire de France et Professeur Émérite à la Sorbonne, directeur du CEAQ (Paris-V), Michel Maffesoli est l'auteur d'une oeuvre considérable. Aux Éditions François Bourin, il a publié, en collaboration, Qui êtes-vous Michel Maffesoli (2009) et L'Homme postmoderne (2012).
Artiste philosophe multimédia, fondateur de la Société internationale de mythanalyse, Hervé Fischer a participé à des expositions personnelles dans des musées d Europe et des deux Amériques. Ses livres traitent du numérique, de l'art et des imaginaires sociaux. Aux Éditions François Bourin, il a publié La Pensée magique du net (2014).


Michel Maffesoli et Hervé Fischer.
Les Nouvelles Edidions FRANCOIS BOURIN

11 Février 2016


Dominique Annet, l'après-communication

L'après-communication. Le modèle et une méthode pour le XXIème siècle: la syntonie

La communication classique se heurte aujourd'hui à ses propres murs : ceux de la modernité, de la complication, de la fin du paradigme de la société industrielle. Conçue comme un outil de transmission et de régulation, elle n'est désormais plus à même de donner la réplique. Et la publicité, sa fille la plus indigne, se meurt. Parce que le monde a changé, parce que l'économie se dématérialise, parce que tout devient plus complexe et incertain, l'entreprise et la société questionnent : "Comment attirer et fidéliser clients, fournisseurs, citoyens, actionnaires et personnels? Comment créer et préserver l'adhésion?" Aujourd'hui, sur le terrain, nous devons trouver de nouvelles manières de répondre aux attentes des personnes, des communautés et des organisations. Cet ouvrage veut aider à comprendre l'impasse actuelle de la communication et de la publicité mais surtout initier l'après communication, ce que l'auteure nomme "Syntonie", l'accord parfait. Dans le contexte émergent de la société de la connaissance, il s'agit de faire vibrer, de générer et de valoriser du lien. Facile à dire ! Et à faire ? Dominique Annet propose une démarche nouvelle, une méthode, une boîte à outils mieux adaptées au siècle naissant. Un palier de plus est ainsi franchi, au-delà de la communication.


Dominique Annet.
Dangles (Groupe Piktos)

3 Décembre 2014


Darwin Pascal Picq

Le paradigme des processus complexes

Approche d'avant-garde. Livre de recherche précurseur pour la sciences de demain.
Le présent livre synthétise quarante années de recherches initiées dès 1975 sous l'égide de mon mentor, IlYa Prigogine, prix Nobel 1977. Le champ de la physique des processus complexes, dont Ilya Prigogine fut un des pionniers, débouche sur une cosmologie et une physique qui semblent aptes à dépasser les contradictions et incompatibilités des deux grands modèles standards actuels : celui de la cosmologie relativiste et celui des "particules" quantiques. Marc Halévy
Résumé La physique classique (mécaniste, relativiste et quantique) est dans l'impasse de ses propres contradictions et incompatibilités. Elle ne survit qu'à grands coups d'hypothèses toujours plus invraisemblables et toujours plus invérifiables. Nous avons atteint ce que Thomas Kuhn appela la fin d'un paradigme. Un nouveau paradigme cosmologique doit émerger. C'est l'ambition de ce livre que d'en tracer les principes. Le paradigme des processus complexes.


Marc Halévy.
Chapitres.com

Publié : 2016


Rupert Sheldrake

Réenchanter la science. Les dogmes de la Science remis en cause par un grand scientifique.

Figure de la science contemporaine, pionnier de la découverte du processus de vieillissement cellulaire, le biologiste Rupert Sheldrake, chercheur associé à l’université de Cambridge, suscite passions et débats au sein de la communauté scientifique. Son nouveau livre, qui a déclenché une polémique dans les pays anglo-saxons, revient sur sa théorie de la "résonance morphique" et remet en cause les bases mêmes de la recherche fondamentale. Alors que les sciences et la technologie sont au faîte de leur puissance, des postulats vieux de plusieurs siècles l’empêchent aujourd’hui d’avancer. En pointant l’un après l’autre ces postulats érigés en dogmes intouchables (la nature est une machine ; les lois de la nature sont immuables ; la matière est inconsciente ; les phénomènes « paranormaux » sont des illusions ; la conscience est une production du cerveau…), il démontre dans cet essai aussi remarquable que subversif l’urgence de s’en libérer. Et lance le mot d’ordre d’une indispensable régénération de la science, passionnante invitation à imaginer une autre façon de voir le monde.
"Avec ce livre, Rupert Sheldrake apporte à la science, à l’humanité et au monde en général, une contribution considérable." The Independent
"Rupert Sheldrake est un pionnier qui ouvre la voie aux sciences de demain." Deepak Chopra, membre du Collège Américain des Physiciens


Rupert Sheldrake. Albin Michel

3 Décembre 2014


Dépasser Darwin Didier Raoult

Dépasser Darwin

Didier Raoult nous ouvre les portes d'un monde méconnu, pourtant voisin du nôtre : celui des microbes. Il revient sur les dangers et les questions qu'implique cette cohabitation et bouleverse la théorie darwinienne de l'évolution : les microbes modifient nos gènes.
Les microbes sont partout : dans nos assiettes, sur nos mains, dans nos veines et dans nos gènes ! Nous sommes des chimères génétiques. Cette découverte récente met à mal notre vision de l'évolution des espèces en général et de l'homme en particulier ; elle renverse les certitudes héritées d'un darwinisme trop souvent érigé en dogme. Avec Didier Raoult, c'est un nouveau monde, le nôtre, qui se donne à voir, y compris celui de l'invisible qui vit en nous.
Virus et bactéries, ils sont des millions à nous coloniser. Ils sont nos très nombreux (et parfois encombrants), locataires, tout particulièrement dans le système digestif, où ils pourraient jouer un rôle dans l'épidémie mondiale d'obésité. Les probiotiques, à la mode depuis quelques années, pourraient bien se révéler moins inoffensifs que prévu. Ils sont aussi nos voisins, copropriétaires de la planète. Quand nous modifions nos écosystèmes, nous rencontrons de nouveaux virus et bactéries, pas toujours amicaux. Nos modes de vie peuvent même déclencher des guerres de voisinage meurtrières qui ont alors pour nom épidémies.
La grande peur qu'elles provoquent chez tous, réveillée par H1N1 et fondée sur les ravages de la peste au Moyen Age, n'est pas un fantasme. Tôt ou tard, nous y serons de nouveau confrontés. Le monde microscopique, mouvant et imprévisible, nous réserve bien des surprises !
Biographie de l'auteur
Didier Raoult, né en 1952, est chercheur en biologie. Médecin de formation, il se spécialise dans les maladies infectieuses. Depuis 2008, il dirige l'URMITE, l'Unité de Recherche en Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes à Marseille.


Didier Raoult.
Seuil

7 octobre 2010


Darwin Pascal Picq

Darwin, dessine-moi les hommes

L'évolution ne se contente pas de raconter l'histoire de la vie avec ses fossiles emblématiques devenus héros de cinéma comme les dinosaures et les mammouths. Ce récit pourtant n'est pas un conte ou un mythe, mais une chronique fascinante construite par la science. De grands scientifiques (Lamarck, Darwin, Gould, etc.) nous aideront à comprendre pourquoi il y a toujours des espèces qui apparaissent, d'autres qui se diversifient et d'autres encore qui s'éteignent. Et nous nous demanderons aussi pourquoi la théorie de l'évolution se heurte encore à tant de résistances.
Sans l'évolution, nous ne serions pas là ; mais si nous ne la comprenons pas, c'est la vie des générations futures qui sera mise en danger.
Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France, étudie les origines et l'évolution de l'homme et des grands singes. Fervent défenseur des théories de l'évolution, sa démarche associe volontiers art et science.


Pascal Picq.
Seuil

15 janvier 2009


Darwin

Darwin, dessine-moi les hommes

"Yin me demanda un jour de lui dire qui avait dessiné les hommes, mais elle voulait aussi savoir qui avait dessiné les dinosaures, les chevaux et... les moutons bien sûr. Alors, j'ai parcouru avec elle l'histoire du vivant, cette histoire que l'on appelle évolution, et qui aurait pu, disent les savants, ne jamais exister. Une histoire grandiose qui a donné aux humains la capacité de poser des questions sans perdre celle de s'émerveiller."


Vers une société altruiste

Vers une société altruiste

Pouvons-nous rendre nos sociétés plus altruistes?
Pour répondre à cette question clé pour notre avenir, ce livre réunit, autour du Dalaï-lama, des scientifiques, des économistes et des acteurs sociaux de renommée mondiale. Chacun expose, dans son domaine, l’état des connaissances ou les initiatives en cours, puis engage une discussion sur les moyens d’introduire davantage de bienveillance au cœur de nos systèmes économiques et sociaux.
Les récentes découvertes de la psychologie et des neurosciences ont de quoi rendre optimiste : l’être humain n’est pas, par nature, aussi égoïste que nous le pensions. L’altruisme aussi est dans nos gènes. Partout à travers le monde, des initiatives citoyennes rencontrent d’ailleurs un succès grandissant.
L’urgence est là : notre économie actuelle produit chaque jour plus de déséquilibres et d’exclusions. Mais les solutions existent : par leurs interventions lumineuses, les différents participants à cette rencontre exceptionnelle montrent que construire une société plus altruiste est possible.
Matthieu Ricard est moine bouddhiste et traducteur du Dalaï-lama après avoir été chercheur en biologie moléculaire.
Tania Singer est chercheuse en neurosciences, directrice du Département des neurosciences sociales à l‘Institut Max Planck de Leipzig.
Créé en 1987, l’Institut Mind and Life réunit des scientifiques et des intellectuels autour du Dalaï-lama pour dialoguer autour d’un thème donné. Les dernières conférences traduites en français sont : Daniel Goleman, Surmonter les émotions destructrices (Robert Laffont, 2003) et Jon Kabat-Zinn et Richard Davidson, L’esprit est son propre médecin (Les Arènes, 2014)


Matthieu Ricard
Tania Singer
Allary Editions

30 Janvier 2014


L'esprit est son propre médecin

L’esprit est son propre médecin

Notre esprit peut-il influencer réellement les résultats de la maladie physique ? Comment pouvons-nous libérer le potentiel de notre cerveau sans passer des heures en méditation ? Comment la méditation peut-elle agir sur la douleur et sur la souffrance psychique ?
Depuis plus de vingt ans, l’institut Mind and Life réunit des chercheurs, des médecins et des philosophes autour du Dalaï-Lama pour dialoguer sur les thèmes de la conscience, des émotions, de la physique et de la cosmologie, de la mémoire, de la connexion corps-esprit. Chercheurs en médecine, en psychologie et en neurosciences se sont ici rassemblés pour une exploration fascinante du pouvoir de guérison de l’esprit humain. Pour la première fois, un livre qui met la science de la méditation à la portée de tous et qui passionnera ceux qui s’intéressent aux nouvelles approches de la médecine.
Édité par les deux scientifiques de renommée internationale Jon Kabat-Zinn, qui a introduit la méditation dans la médecine, et Richard Davidson, fondateur des neurosciences contemplatives, ce dialogue lumineux réunit notamment Matthieu Ricard, Jack Kornfield, Jan Chozen Bays, Zindel Segal, Robert Sapolsky.


Jon Kabat-Zinn,
Richard J. Davidson
Les Arènes

30 Janvier 2014


Hervé Bellut. Eveil des consciences

L'éveil des consciences
Transition vers une nouvelle ère

L'homme a toujours recherché le bonheur. Cest le moteur de son évolution. Mais l'ouverture du coeur ne se décrète pas sur une simple décision intellectuelle. Pour y accéder, il est nécessaire de soigner les blessures dont nous portons tous la mémoire. Cest grâce à cette guérison que notre société va pouvoir opérer cette transition vers une ère nouvelle, celle de la conscience. Dans un langage clair et pédagogique, l'auteur nous offre sa vision résolument positive du changement de paradigme actuel. Établissant un parallèle entre les voies individuelles d'éveil de la conscience et lévolution de la société, et à l'aide dobservations tirées de sa curiosité scientifique, il nous invite à vivre cette période de transition avec enthousiasme et sérénité.
Hervé Bellut s'intéresse depuis très longtemps à la psychologie et aux comportements humains. Initié dès son enfance à la méditation, il a suivi plusieurs courants de développement personnel, dont la psychanalyse, la psychologie des profondeurs et les thérapies de groupe. Ancien ingénieur et instructeur dans l'industrie aéronautique, il enseigne le yoga et anime des groupes de développement personnel. Il s'adresse également à l'entreprise en tant que consultant en "cohésion déquipe" et "gestion du stress" (www.cohesence.fr).


Hervé Bellut.
Dangles

16 Avril 2012



Voir aussi

L'Observatoire de l'Ubérisation

www.uberisation.org


Marc Halévy. Réseau APM

Passer du mode pyramidal au réseau.


Michel Cartier. Le 21e siècle

Ce site décrit la fin d’une époque et l’émergence d’une autre


La révolution des machines

Kurzgesagt – In a Nutshell. Pourquoi l'automatisation est différente cette fois (sous-titres en français)



NOUVELLE PHASE DE L'HUMANITÉ

Le projet du IIIe millénaire + -

Faire que les sciences deviennent plus scientifiques et moins dogmatiques. Les sciences sont aujourd'hui étouffées par de nombreuses croyances obsolètes. Tout est à reconstruire, tout reste à inventer.
Les scientifiques ne sont pas des croyants. Ils sont amenés à changer d'opinion en fonction de l'apparition de faits nouveaux. Après Galilée et son "Et pourtant ça tourne", aujourd'hui, malgré l'aliénation un peu partout, nous pouvons dire "Et pourtant ça vit". Tout simplement : on change de paradigme !

  • yin yang numerique
  • yin yang

Sciences, techniques et philosophie se répondent +

Notre aptitude à comprendre le monde s'est traduite par l'accumulation d'un ensemble de connaissances appelées "sciences", et le développement d'outils divers appelés techniques. L'attitude plus générale qui consiste à clarifier sa pensée et à chercher à comprendre le monde par delà les seules considérations matérielles, est quant à elle appelée philosophie. Ces savoirs collectifs résultent de l'échange et de la spécialisation, la totalité des connaissances n'étant jamais maîtrisée par un seul individu.
Et pour l'économie de nos entreprises, il est grand temps de se ressourcer auprès d'Adam Smith et Erasmus Darwin, le grand-père de Charles, les protagonistes d’une culture entrepreneuriale et de son éthique ; autrement dit, aux fondements humanistes de l’économie broyés par plus de un siècle de dérives ultralibérales ou collectivistes. Aujourd'hui, il nous faut construire un Monde vivable et viable pour les générations futures.

Il faut d'urgence créer de nouvelles valeurs de vivre ensemble, mais pour cela nous avons autant besoin de la technique que de l'art, de la littérature, des poètes et des philosophes.





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